Que se passe-t-il au carrefour des trous 1, 17 et 18 ? Pourquoi tous ces travaux ? A quelles fins ? Les explications de Christophe Descampe.

Refonte des aires de départ ! Si le chantier est impressionnant, parce qu’aujourd’hui centré sur une zone sensible et très visible, rappelons qu’il a débuté voici plus de deux ans. Aujourd’hui, le chantier concerne les tees des trous 1 et 18. Et comme ceux-ci sont proches, y compris du green du 17, le va-et-vient de la pelleteuse durant ces deniers semaines a ajouté aux questions bien légitimes de nos membres : que se passe-t-il ? Pourquoi ces grands déplacements de terre ? Dans quel but ?

Pas d’inquiétude : le métro de Villers-La-Ville ne comptera pas de station à Rigenée ! Il s’agit, vous l’aurez constaté, de travaux de surfaces, même s’ils nécessitent d’important déplacements de terres. « Le projet répond à trois objectifs : irrigation des zones de départ, ensemencement de nouvelles graminées et extension des départs des trous 1 et 18 », explique Christophe Descampe.

Un nouveau système d’irrigation pour de réelles économies

Les travaux d’irrigation s’inscrivent précisément dans le projet de refonte des aires de départ sur de nouveaux plateaux. Et, au vu de l’évolution des conditions climatiques, nous avons bien fait de les initier rapidement.

Qui dit irrigation suppose arrosage automatique. C’est un investissement important, mais aux bénéfices immédiats. Le premier avantage et non des moindres compte tenu justement des enjeux environnementaux sera d'économiser au moins 30 % d'eau. Qui plus est, délivrée avec précision là où elle est nécessaire, de manière automatique et au moment le plus propice, l'eau assure une croissance optimale pour la plante.

Deuxième avantage : dégager du temps. Jusqu’ici, les tees de départs sont tondus deux fois par semaine quand il pleut suffisamment. S’il fait chaud et sec, il y a lieu de prévoir un arrosage complémentaire via une tonne à eau sur un tracteur. « C'est évidemment lourd en termes de ressources -temps homme, énergie, etc, assure Christophe. Bientôt, on pourra ranger la tonne à eau, faire fi de son arrosage sommaire et expéditif, qui, de par son poids, détériore les aires de départ. Cela se traduira par un gain de temps au bénéfice de tâches à plus forte valeur ajoutée. Et, croyez-moi, elles ne manquent pas !»

Agir à distance

Troisième avantage : éviter le stress hydrique. Trop arrosées, les plantes peuvent être victimes de maladies ; trop peu, elles dépérissent. C’est seulement quand elles sont correctement arrosées qu'elles ont une croissance optimale.

« Enfin, nous allons pouvoir agir à distance, complète Christophe. Grâce aux capteurs qui accompagnent le système d'arrosage automatique, il est possible de connaître en temps réel différents paramètres comme le taux d'humidité du sol ou la météo sans devoir être sur place. C’est un formidable avantage : plutôt que réagir, nous allons pouvoir anticiper ! »

 

Premiers départs prévus en mai 2024

Cet investissement sur les aires de départ se traduira au quotidien par des gains sur le temps de tonte, le contrôle des mauvaises herbes, l’arrosage, etc. A la clé, aussi, de meilleures surfaces parce que plus ramassées et qualitativement optimisées. La qualité du gazon sera adaptée, avec des graminées plus résistantes.

Christophe : « Le semi nous permet de continuer à choisir des cultivars de gazon plus résistants à la sécheresse, mais aussi aux maladies. L’irrigation nous permet, enfin, de faire un suivi des divots en réensemençant chaque semaine les divots pour garder des surfaces de jeu fermées. »

Le gros du travail -à savoir les déplacements de terre- est aujourd’hui derrière nous. L’installation du nouveau système d’irrigation aussi. L’engazonnement peut débuter : pas de placage, mais des semis. « Laissons faire la nature ; laissons-la faire son travail ! » Premiers départs prévus en mai 2024.

Après, mais après seulement, Christophe reconsidérera la distribution du passage, quitte à implanter de nouveaux chemins d’accès.

Entre-temps, nos meilleurs joueurs auront eu le temps de tester les nouveaux départs reculés, les fameuses boules noires. Une extension « challenging » qui fait aussi partie du projet.